Solène et ses 3 enfants sur La Loire à Vélo

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"Notre défi ? Atteindre l’océan à Saint-Brevin-les-Pins à vélo ! C’est un rêve que j’avais depuis pas loin de 15 ans, mais que je gardais, sans le réaliser. Et un jour il fallait arrêter de le rêver et le réaliser ! "

Nous avons rallié la Loire à Saint-Benoît-sur-Loire, en étant partis de chez nous, à une vingtaine de kilomètres. 

Notre défi ? Atteindre l’océan à Saint-Brevin-les-Pins à vélo ! C’est un rêve que j’avais depuis pas loin de 15 ans, mais que je gardais, sans le réaliser. Et un jour il fallait arrêter de le rêver et le réaliser ! Mon mari quant à lui n’était pas du tout tenté par l’aventure. Très bien, je suis partie seule avec ma tribu : ma fille de 15 ans et mes deux fils de 12 et 4 ans. 

Pour une première aventure à vélo, nous n’étions pas parfaitement équipés, mais l’expérience de randonnées, pareil, seule avec eux, nous avait donné une bonne idée du minimum vital, pour ne surtout pas nous surcharger ! Une remorque, une tente, 4 duvets, le nécessaire pour cuisiner et laver notre linge, le nécessaire de réparation et quelques vêtements : une tenue pour rouler et une tenue pour se détendre et dormir, pour deux semaines. Cela apprend à faire des choix et à se passer de bien des choses superflues ! Pour notre quatre an, il est parti à vélo et nous avions une barre de remorquage pour les coups de mou. Grosso modo, il a pédalé chaque jour une vingtaine de kilomètres, puis s’est fait tracter par sa soeur l’autre moitié.

Nous sommes partis fin juillet, par chance juste après la canicule. Nous avions prévu de dormir chaque soir en camping, déterminant chaque soir l’étape du lendemain. A chaque fois, il nous a été très facile de trouver une place dans les campings municipaux. En revanche, pour les campings privés (ceux avec piscine, pour faire parfois plaisir aux enfants !), une réservation s’est avérée nécessaire. Toutefois, tout au long de notre parcours, nous avons dormi à quatre reprises chez des amis ou la famille. Ces pauses bon repas préparées avec amour, “vraie douche” et lessive ont été salutaires ! 

Nous roulions environ 40 à 50 kilomètres par jour, faisant notre voyage en douze jours. Ça a été beaucoup plus rapide que nous ne pensions ! 

Durant ces douze jours d’aventure, j’ai découvert une magnifique communauté de tous ces cyclistes, seuls, en couple ou en famille qui voyageaient comme nous, au long cours. Nous nous retrouvions, de camping en camping, au fil des jours. Des amitiés se sont nouées, nous avons même parfois décidé de rouler ensemble une journée. Ces échanges, cette convivialité, je ne m’y attendais pas du tout et elles ont vraiment marqué notre aventure. 

Un autre souvenir, absolument magnifique. Nous sommes réveillés un matin, au camping de Chaumont-sur-Loire, par un bruit caractéristique : nous nous levons et assistons au passage de trois montgolfières rasant la Loire au petit matin. Magique. 

Tout ne fut pas rose, évidemment. Douze jours de vélo, à monter et démonter la tente chaque jour, à vivre ensemble, avec une telle promiscuité, ne va pas de soi. Physiquement et moralement, ça n’a pas toujours été simple. Nous avons eu nos hauts et nos bas. Mais ce temps passé ensemble n’avait pas de prix

Ce serait à refaire ? Je re-signe tout de suite ! D’ailleurs, il n’est pas exclu que nous recommencerons… Nous avons en tête un voyage beaucoup plus court, et tout près de chez nous : le triangle Montargis – Briare – Orléans – Montargis, par les canaux et la Loire.