20 ans de La Loire à Vélo : une célébration de l’itinérance douce !

Une initiative pionnière 

Après des études débutant en 1995, La Loire à Vélo a vu le jour en 2005. Elle est la première véloroute française à voir le jour grâce à la volonté commune des régions Pays de la Loire et Centre-Val de Loire de promouvoir un tourisme durable et de valoriser le patrimoine unique de la vallée de la Loire, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Dès ses débuts, cet itinéraire cyclable a séduit les amateurs de vélo et les amoureux de la nature grâce à son tracé sécurisé, ses paysages d’exception et sa facilité d’accès pour tous. 

L’inauguration du premier tronçon, reliant Tours à Angers, avait marqué les esprits. Ce tronçon symbolisait une nouvelle ère pour le tourisme cyclable en France. Le vélotourisme commencera à se développer en 2010, soit 5 ans après le lancement de La Loire à Vélo. 

Un développement spectaculaire 

Depuis ses débuts, La Loire à Vélo est devenue une véloroute exemplaire. Avec plus de 900 km d’itinéraire balisé, reliant Cuffy (Cher) à Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), elle traverse six départements et de nombreux sites incontournables tels que les châteaux de Chambord, d’Amboise, de Saumur et d’Angers. Aujourd’hui, elle attire près de 2 millions de cyclistes par an, francophones et étrangers. 

La célébration des 20 ans 

Pour célébrer cet anniversaire, les Régions Pays de la Loire et Centre-Val de Loire ont concocté de belles animations. 

La Mad Jacques Val de Loire Guinguette : une course festive et conviviale !  

Pour célébrer les 20 ans de La Loire à Vélo, du 8 au 10 juin (Pentecôte), il fallait traverser les quelques étapes de l’itinéraire entre Amboise et Saint-Denis-de-l’Hôtel. 
[Évènement terminé, vidéo ci-dessous]
Préparez-vous à transpirer un peu, mais surtout à embarquer dans une ambiance de fête, remplie de rires et d’un délicieux sentiment de liberté. Goûtez aux saveurs authentiques de la région avec des dégustations de produits locaux bien méritées, puis laissez place aux concerts, aux animations décalées, qui font partie de l’ADN des Mad Jacques ! Cette course qui en réalité n’en est pas une, est conçue pour tous : l’important n’est pas de gagner, mais de savourer chaque moment. Enfourchez votre vélo et partez à la découverte de la gastronomie, des savoir-faire, du patrimoine et des paysages magnifiques qui jalonneront votre chemin. Voilà une belle recette du bonheur à vélo ! 

Pour voir la vidéo de l’évènement, c’est ici !
Stay tuned, d’autres Mad Jacques pourraient avoir lieu le long de l’Itinéraire…

La Grande Remontée : Une épopée fluviale de St-Nazaire à Orléans !  
Embarquez aux côtés des marinier-ères ligérien·nes dans une flottille qui remontera le fleuve majestueux, jusqu’à atteindre l’incontournable Festival de Loire à Orléans. Mais attendez, ce n’est pas tout ! Tout au long de cette aventure, 20 escales terrestres ponctueront votre parcours, offrant au grand public une véritable plongée dans l’univers fascinant des savoirs nautiques ligériens, du 1er au 28 septembre. C’est une merveilleuse occasion de célébrer un patrimoine vivant et riche. Artistes, scientifiques et passionnés de nature se rassemblent au sein de cette expédition pour partager des découvertes captivantes, des réflexions écologiques et pour initier de nouveaux dialogues avec le fleuve. Venez vivre cette expérience unique au fil de la Loire, où l’aventure et le partage se mêlent harmonieusement ! 

Les 20 étapes et plus d’infos ici 

Des cadeaux en veux-tu en voilà ! 

Un grand jeu concours pour les 20 ans s’est déroulé du 2 au 22 juin avec de jolis lots à gagner en Pays de la Loire ! Parmi eux : 

• Des nuitées dans des hébergements d’exception sur l’itinéraire (hébergements insolites, de charme…) 

• Des places pour des activités (une descente canoë, Escal’Atlantic, sous-marin Espadon, EOL Centre Eolien, pass Nantes…) 

• Des week-ends insolites  

• Des guides du Routard pour préparer votre futur parcours 

• Des passeports La Loire à Vélo pour garder vos souvenirs inoubliables 💙 

Merci aux partenaires et bravo aux gagnants !

Un Pass Loire à Vélo

Les Offices de Tourisme de Tours et Orléans viennent de lancer le Pass Loire à Vélo, une initiative visant à valoriser LA véloroute historique de France. Ce pass numérique est destiné aux visiteurs souhaitant explorer le Val de Loire en faisant du slow tourisme, autrement dit, vous 😄. Partenaires depuis 2022, les deux offices facilitent l’accès aux sites culturels, aux hébergements et restaurants le long du parcours entre Orléans et Tours, vous pourrez ainsi bénéficier d’avantages exclusifs et enrichir votre expérience de voyage. Ce produit s’inscrit pleinement dans les célébrations des 20 ans de La Loire à Vélo, valorise son patrimoine naturel et culturel, et vous permettra de découvrir « La LAV » et ses bons plans 🤑

Ils sont là depuis le début 

Témoignage de Dany Thomas, gérant du camping de la Guyonnière à Mauges-sur-Loire 

Quelle est votre histoire avec La Loire à Vélo ? 
Dany Thomas : Elle est longue ! Tout a commencé avec mon père, qui avait été invité à une première réunion sur un projet de sentier balisé en bord de Loire. À l’époque, peu de personnes étaient présentes, sur beaucoup d’inscrits. Il m’a proposé de prendre le relais sur ce sujet sur lequel il n’était pas à l’aise. 

Nous étions agriculteurs et exploitants d’un petit camping. Notre activité se composait d’un élevage important de lapins -qui occupait deux emplois à temps plein- et d’un camping avec peu d’emplacements. Aujourd’hui, la structure a bien évolué : nous disposons de 60 emplacements et nous avons diversifié notre exploitation avec 15 vaches, des cochons, des alpagas, des moutons, un cheval et d’autres animaux qui ont pour vocation un accueil touristique 

Dès le départ, nous avons compris que l’itinéraire aurait une ampleur bien plus grande que ce qui était prévu. Beaucoup d’aménagements ont été réalisés, en concertation avec les acteurs des deux régions concernées : hébergeurs, loueurs de vélos, Offices de Tourisme… Nous avons discuté des points à risque et de la faisabilité. 

Depuis quand êtes-vous impliqué sur cet itinéraire ? 

D.T : Nous accueillions déjà les cyclistes avant même la création officielle de La Loire à Vélo. En fait, cet itinéraire existait déjà de manière informelle. Notre exploitation remonte à 1932 avec mon arrière-grand-parent, puis mon grand-père et mon père et moi-même avons pris la suite. Nous avons commencé l’activité de camping il y a 37 ans. 

Avez-vous participé au travail préparatoire ?  

Oui, nous avons été impliqués dans les discussions dès le début. Nous avons abordé de nombreux aspects, des tracés possibles aux équipements nécessaires pour les cyclistes. 

Suite aux travaux réalisés pour La Loire à Vélo, les loueurs ont développé une charte pour structurer l’accueil des cyclistes. Aujourd’hui, cette charte est celle d’Accueil Vélo. 

Quelles évolutions avez-vous observées depuis 20 ans, tant dans votre activité que dans la région ?  

D.T : Les évolutions ont été significatives : 

• Sur notre activité : nous sommes passés d’une exploitation agricole traditionnelle à un accueil touristique structurant. En 2019, nous avons agrandi notre camping et prévoyons d’atteindre 88 emplacements. Cette croissance est en grande partie due à la notoriété de La Loire à Vélo et à la communication autour de l’itinéraire. 

• Sur le paysage : les aménagements ont permis de mieux entretenir certains espaces sauvages le long de la Loire. Nous devons être vigilants quant à l’entretien des abords pour assurer une expérience sécurisée aux visiteurs. 

• Sur les services : la dynamique de La Loire à Vélo a favorisé le maintien des bars, restaurants et commerces de proximité, qui peuvent ainsi fonctionner toute l’année. 

• Sur la communication : L’itinéraire bénéficie d’une notoriété européenne, mondiale, ce qui rassure les visiteurs et leur donne envie de venir. 

• Sur la clientèle : nous avons constaté une évolution du profil des cyclistes. Autrefois, nous recevion s surtout des cyclotouristes passionnés, prêts à parcourir de longues distances avec un équipement adapté. Aujourd’hui, en haute saison, la clientèle est plus variée : familles avec enfants, groupes d’amis, seniors… Ces visiteurs ont des attentes différentes : étapes plus courtes, plus de confort, des services adaptés et la possibilité d’acheter sur place ce dont ils ont besoin pour leurs repas ou d’avoir une restauration rapide sur place. 

La Loire à Vélo a donc largement contribué à dynamiser la région et à transformer notre activité en profondeur. 

Témoignage de Gilles Martinet, ancien gérant de l’hôtel-restaurant l’Auberge du Centre.

Quelle est l’histoire de votre établissement ? 
Gilles Martinet : C’est une histoire de famille, mes parents ont racheté le bar du village, ma grand-mère qui était veuve de guerre, et vendait du tabac auparavant est venue vivre avec eux et cuisinait pour les clients. Il s’est avéré que c’était une très bonne cuisinière, et ça s’est développé avec des menus ouvriers au bar, qu’ils ont petit à petit développé, puis ils ont fait des chambres. Ensuite, ils racheté la boucherie d’à côté, puis on fait une salle de restauration…Au début de ma vingtaine, alors que j’avais un emploi sur Tours à l’époque, je suis venu travailler avec mes parents. Même si l’on a essayé de me décourager au départ, j’ai décidé d’investir pour continuer à développer l’affaire familiale et conserver cette activité, et la vie dans mon village.

Quelle est votre histoire avec La Loire à Vélo ? 
G.M : Pour développer l’affaire, j’avais des idées mais c’est une visite d’un T.O anglais qui a déclenché l’histoire autour du vélo. Monsieur Sommer voulait proposer des circuits à vélo « plats » à ses clients. On s’organise, je fais des allotements de chambres, il implante un petit atelier dans le village pour la gestion des vélos, tout par de là, et de mon envie avec des relations et copains de trouver des solutions pour proposer une offre touristique globale. On a donc fait les cobayes avec mon ami Léo Cormier pour tester la faisabilité.

En se posant toutes ces questions et pour répondre au mieux aux besoins de ce que l’on appelle aujourd’hui les cyclotouristes, on a créé avec d’autres professionnels locaux « l’association Vélotel-Vélocamp-Vélogîte » qui est à l’origine de la marque Accueil Vélo.

Également, nous avions la chance d’être situé au cœur du Pays des Châteaux, et d’avoir Gérard Lemaignen, un élu local très impliqué, fédérateur, et qui a été visionnaire sur la nécessité de donner un côté ludique aux visites des Châteaux de la Loire. C’est ainsi que sont nés au fil des années : Les Châteaux à Vélo. Cela fait donc une cinquantaine d’années que je travaille au développement du tourisme à vélo dans la région.

Avez-vous participé au travail préparatoire ?  
G.M : J’ai pu être partie prenante dès le départ, avec le développement de la Marque Accueil Vélo et j’ai notamment participé à l’éductour organisé par le Comité Régional du Tourisme sur le Danube à Vélo (ndlr : l’EV6).

Quelles évolutions avez-vous observées depuis 20 ans, tant dans votre activité que dans la région ?  

• Sur notre activité : L’hôtel dispose aujourd’hui de 25 chambres, d’un restaurant avec 3 salles (qui sont utilisées également avec tout l’équipement nécessaire pour des séminaires), d’une piscine et d’un espace bien-être. Nous proposons des vélos, la possibilité de réserver un pique-nique. On répond à tous les besoins de la Marque Accueil Vélo, le petit déjeuner copieux; actuellement, on installe des bornes pour recharger les VAE dans l’abri-vélos.
  
• Sur le paysage : Les aménagements au fil des années ont permis de sécuriser les voies pour les cyclo-touristes. On a dans le coin un très bon maillage des itinéraires. 
  
• Sur les services : Beaucoup de services se sont développés autour du vélo, comme le transport de bagages, les locations de vélo et les agences de voyage. A l’époque, on faisait beaucoup de choses nous-mêmes, c’était un peu l’aventure !
  
• Sur la communication : Les instances touristiques font beaucoup de promotion et de communication et participe grandement au rayonnement de l’itinéraire. 
  
• Sur la clientèle La clientèle a évolué depuis le Covid, nous avons moins d’Américains, notamment les groupes. Nous recevons beaucoup de couples et de familles (nous avons des grandes chambres adaptées).